Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, deuxième secteur le plus producteur de gaz à effet de serre avec près d’un quart des émissions mondiales, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les transports ont une lourde responsabilité dans les bilans carbone nationaux et internationaux. Si la circulation maritime ne représente qu’une petite part de ce volume, elle n’en reste pas moins un élément essentiel, et longtemps sous-estimé, de la transition énergétique.
Plusieurs évolutions se sont fait jour ces dernières années afin de réduire l’impact environnemental du transport, à commencer par la réduction de la vitesse ; un seul nœud de moins peut ainsi permettre d’éviter de 15 % à 20 % des émissions de CO2.
D’autres technologies apparaissent, comme la propulsion vélique, l’électrification des quais, le recours à des carburants alternatifs, le gaz naturel liquéfié (GNL) et, surtout, l’hydrogène.
Pour financer ces nécessaires innovations, la création d’un fonds maritime vert comme mécanisme de suramortissement pour tout investissement vert dans la flotte ou encore l’instauration – enfin ! – d’une taxe carbone sur les carburants marins et aériens doivent être mises en débat.
Madame la ministre, ma question est multiple.
Quelle transition énergétique est-elle prévue pour le transport maritime de voyageurs afin de réduire l’empreinte environnementale des bateaux ainsi que leur consommation ?
Pour ce faire, quels projets peuvent être développés conjointement avec l’Angleterre, comme nous avons su le faire avec Eurotunnel ?
Quel portage comptez-vous faire de cette question au niveau européen et, plus largement, à l’international, étant entendu que seules des actions globales peuvent avoir des impacts significatifs sur ces sujets ?