Intervention de Annick Girardin

Réunion du 23 mars 2021 à 14h30
Avenir des entreprises assurant les liaisons trans-manche — Débat interactif

Annick Girardin :

Monsieur le sénateur Pascal Martin, comme vous le rappelez avec justesse, une partie non négligeable du trafic trans-Manche bénéficie d’un soutien des collectivités, et il faut le saluer. Ce soutien peut notamment prendre la forme – la sénatrice Brulin l’a rappelé – de délégations de service public, en dépit de l’absence d’obligation en la matière.

Avant même le Brexit, en raison de la crise sanitaire de 2020, le Royaume-Uni et l’Irlande, dont je rappelle qu’elle est très dépendante du trafic maritime, ont apporté un soutien financier direct à un certain nombre d’armateurs, notamment des opérateurs français, pour qu’ils maintiennent ces lignes vitales pour l’approvisionnement de leurs territoires.

À ce stade, la France a choisi – je l’ai précisé lors de mes interventions précédentes – d’apporter un soutien économique direct aux armateurs, tant par le biais des mesures de droit commun que j’ai citées que par celui de dispositifs spécifiques. Ce choix de soutenir les compagnies plutôt que les lignes doit permettre de préserver l’emploi. Notre priorité reste en effet de protéger la situation économique et sociale des entreprises.

Quant à l’opportunité d’un accord spécifique aux liaisons trans-Manche avec le Royaume-Uni, elle n’est pas d’actualité. Mieux vaut le dire en toute franchise ! Toutefois, soyez assuré que l’État restera très attentif aux conditions sociales et environnementales dans lesquelles opèrent les concurrents de nos armateurs sur ces lignes.

C’est l’une des priorités de notre action. Dans ce domaine comme dans d’autres, j’entends continuer à mener le combat contre le dumping social et environnemental, afin de maintenir les conditions d’une concurrence loyale dans les activités trans-Manche.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion