Monsieur le sénateur Didier Marie, la liaison entre Dieppe et Newhaven qui est opérée, vous l’avez dit, par délégation de service public au groupe danois DFDS Seaways, pour le compte du département de la Seine-Maritime, connaît effectivement des difficultés. Deux navires battant pavillon français, sur les douze que compte l’armateur, assurent la traversée. Le trafic de passagers entre Dieppe et Newhaven a chuté fortement au cours de l’année 2020. En dépit des 26 millions d’euros annuels que la compagnie reçoit du département au titre de la DSP, l’équilibre économique de l’activité demeure très difficile à atteindre, voire introuvable.
De surcroît, cette ligne ne pourra pas bénéficier de la mesure relative à l’élargissement des exonérations de charges, car nous avons choisi de ne pas la rendre applicable aux DSP.
La compagnie, qui a enregistré sur cette ligne une baisse de son trafic de passagers de 66 % après impôts, en 2020, a lancé une consultation auprès du Royaume-Uni et de la France. Nous avons donc des échanges réguliers avec ses représentants.
Cependant, même si nous sommes vigilants et que nous souhaitons examiner les possibilités d’un soutien plus important, il n’en reste pas moins que DFDS Seaways fait partie des armateurs les plus solides en Europe. Les capacités et marges d’investissement de l’entreprise sont importantes, ce qui explique qu’elle n’ait pas contracté de PGE. Elle a la possibilité de réagir rapidement, et il faut s’en réjouir.
La compagnie a d’ailleurs su prendre des initiatives et saisir l’occasion de développer les liaisons entre la France et l’Irlande. Nous l’encourageons dans cette voie.
Pour ce qui concerne le Fontenoy du Maritime, la concertation ne sera pas réservée à certaines compagnies. Elle a pour objectif d’élaborer le nouveau contexte qui favorisera une meilleure attractivité de nos navires et du pavillon français, dans une perspective globale. En prenant en compte l’ensemble des sujets, cette concertation pourra aussi contribuer à aider DFDS Seaways.