Vous avez raison de rappeler que le Brexit, tout comme la crise sanitaire, a malmené l’ensemble de nos entreprises. Nous avons effectivement accordé un certain nombre d’aides et prévu plusieurs aménagements. Nous nous sommes préparés à cet événement, au travers notamment d’investissements portuaires.
Il nous a fallu, aussi, nous préparer à l’après-Brexit et à la sortie de crise : nous avons jusqu’ici investi 650 millions d’euros pour l’économie bleue au sens large – et je sais que vous y tenez – dans le cadre du plan de relance, ou plus exactement du plan France Relance, dont 175 millions d’euros dédiés aux grands ports maritimes, de manière à ce que nous puissions restaurer l’attractivité des ports mais aussi celle des territoires littoraux.
Je ne rappellerai pas l’ensemble des mesures. Je veux simplement redire que le Fontenoy du Maritime, cette consultation que nous avons lancée depuis déjà plusieurs semaines, nous a permis de mener plus de soixante-dix entretiens pour avancer sur la voie de la compétitivité. Comment faire en sorte que la France devienne plus compétitive, qu’il s’agisse de ses navires, de son pavillon ou de ses ports ? À cet égard, on en a parlé tout à l’heure, une nouvelle stratégie portuaire a été présentée au CIMer.
Des dynamiques seront engagées et des instruments déployés dans les semaines et les mois qui viennent. Le ministère de la mer est né en juillet dernier, il n’y a donc pas si longtemps que cela. Cela faisait plus de trente ans que notre pays n’avait plus eu de ministère de la mer. Il était nécessaire de défendre à nouveau cette vision globale de ce que doit être la France, de cette puissance que nous souhaitons tous rétablir : c’est chose faite !
Bien sûr, il nous faudra un peu de temps pour mettre tout cela en cohérence. Beaucoup de ministères ont travaillé sur ces questions et il importe de mettre du liant avec l’ensemble de l’écosystème. C’est ce que nous faisons actuellement.
L’issue du Fontenoy du Maritime sera importante. Le net wage est l’une des mesures envisageables, mais ce ne sera pas la seule. Des groupes de travail, pilotés par des personnalités d’ores et déjà nommées, ont été lancés pour avancer sur les propositions formulées au cours de la première phase.
J’attends aussi une implication totale de la part des armateurs et des différentes structures qui participent à cette consultation. En effet, pour que la France retrouve le rang de grande puissance maritime qui a été le sien, elle devra certes bénéficier des engagements de l’État, mais aussi de ceux du secteur privé.