Madame la sénatrice Béatrice Gosselin, j’ai envie de vous répondre : reconquête ! Voilà ce que veut le gouvernement français aujourd’hui.
Cette reconquête doit concerner nos ports, dont nous souhaitons qu’ils soient mieux classés sur la scène européenne. Elle doit aussi s’appliquer au pavillon français. Il faut accroître notre puissance, qui se définit avant tout par le nombre de bateaux, de marins, de ports ou de containers transportés.
Le net wage est une passion française ; la preuve en est que l’on ne cesse de parler de cette mesure au cours de ce débat. Pourtant, ce n’est pas le seul outil à notre disposition. S’il m’est impossible de dévoiler le contenu des travaux qui se déroulent dans le cadre du Fontenoy du Maritime, je peux vous garantir que d’autres propositions tout aussi importantes sont en préparation pour améliorer la compétitivité de notre pays – c’est bien là tout le sujet – et conforter la place de la France dans le shipping.
Du fait du Brexit, la France a une vraie chance à saisir dans ce domaine. J’y crois, et l’ensemble des investissements ou des mesures qui sont mis en œuvre contribueront à favoriser cette reconquête.
On parle beaucoup d’ambition, mais je préfère parler de conquête ou de reconquête. L’État et le Gouvernement ne l’entreprendront pas seuls ; nous n’y parviendrons que si l’ensemble de l’écosystème est au rendez-vous. Pour l’évoquer souvent avec elles, je sais pouvoir compter sur les collectivités du littoral, tout comme sur l’ensemble des élus, sénateurs et députés.
J’essaie le plus possible d’échanger sur l’ensemble de ces sujets et sur les propositions qui sont sur la table, de sorte que l’on aboutisse à un paquet complet de mesures pour le mois de mai ou de juin prochain. Nous envisageons effectivement la tenue d’un nouveau CIMer à cette échéance, dont le rôle sera d’arbitrer entre les diverses dispositions.