Monsieur le sénateur Marc Laménie, comme il s’agit de la dernière question, je veux moi aussi remercier le groupe qui a pris l’initiative de ce débat. Plus largement, et si vous en êtes d’accord, il serait intéressant que nous puissions avoir prochainement un grand débat sur la mer.
Votre question me permet de revenir et de conclure sur les principales actions mises en place par l’État pour soutenir le transport ferroviaire.
Le Gouvernement est disposé à accompagner la société Eurostar avec beaucoup d’énergie pour lui permettre de rebondir. Cela étant, il s’agit – il faut qu’on se le dise – d’une société de droit anglais, qui appartient à des actionnaires privés. Le soutien des pouvoirs publics, celui du gouvernement britannique et celui du gouvernement français, doit s’organiser. Nous y travaillons très activement.
Près de 26 % des échanges entre le continent européen et la Grande-Bretagne transitent par l’Eurotunnel. Ce chiffre ne s’effondrera pas avec le Brexit. Il s’agit d’un mauvais moment à passer, mais l’avenir est tout de même à envisager sous un soleil radieux.
La volonté d’accompagner l’ensemble de ces structures est commune. Je tiens d’ailleurs à saluer le ministère français des transports et à remercier mon collègue Jean-Baptiste Djebbari et ses équipes, qui œuvrent sans relâche pour trouver des solutions à cette crise. L’issue de celle-ci dépendra avant tout de la situation sanitaire, qui perdure hélas. Il reste difficile de préjuger de la date à laquelle nous en sortirons.
Le soutien au fret ferroviaire est véritablement la marque de ce quinquennat. J’ai évoqué précédemment plusieurs mesures : au total, 1 milliard d’euros sera investi pour soutenir ce secteur. Le transport de voyageurs est également concerné ; pour les lignes de desserte fine du territoire, l’État et les collectivités – encore une fois –, en particulier les régions, vont investir 6, 5 milliards d’euros lors des prochaines années, ce qui permettra, entre autres, de réactiver ou de sauvegarder des lignes capillaires de fret.
L’État stratège est au rendez-vous et définit une ligne politique claire. Il faut construire une offre de transport massifiée et favoriser une meilleure interconnexion entre le ferroviaire, le fluvial et le transport maritime. Je sais que nous en sommes tous d’accord. Au sein de ce gouvernement, Barbara Pompili, Jean-Baptiste Djebbari et moi-même encourageons cette dynamique au travers de la stratégie de développement du fret ferroviaire et la stratégie nationale portuaire, qui devraient donner un autre visage à cette France maritime et terrestre.