Ma question s’adresse au ministre de l’agriculture et porte sur les difficultés rencontrées actuellement par la filière de viande bovine.
En 2020, alors même que les ventes de viandes bovines françaises ont progressé, le prix payé aux éleveurs n’a cessé de chuter, pour aboutir à un résultat particulièrement alarmant. Selon la Fédération nationale bovine, les éleveurs ont dû vivre avec moins de 700 euros par mois l’année dernière.
La France est pourtant le premier producteur européen de viande bovine, avec 485 000 emplois qui contribuent à l’animation de nos territoires et façonnent nos paysages. La viande rouge représente 63 % de la viande consommée en France et fait partie intégrante de notre patrimoine gastronomique.
Nous ne pouvons pas regarder sans réagir nos éleveurs disparaître en raison de prix inexplicablement bas, à l’image du cours des jeunes bovins.
Nous ne pouvons pas laisser les éleveurs continuer de vendre leurs animaux à un prix inférieur d’environ un euro du kilogramme à leur coût de production, un coût de production qui ne cesse d’ailleurs de croître.
La crise des éleveurs est accentuée par l’augmentation des prix des matières premières nécessaires à l’alimentation du bétail, ravivant ainsi des tensions sur le partage de la valeur ajoutée.
La loi du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite loi Égalim, porteuse d’espoirs, censée rééquilibrer les relations commerciales entre agriculteurs, transformateurs et grande distribution, tarde à porter ses fruits. En pleine négociation de la politique agricole commune, la PAC, les inquiétudes se font grandes.
Monsieur le ministre, que comptez-vous faire pour soutenir concrètement et dans la durée l’élevage français, pour lui redonner de nouvelles perspectives ?
Au-delà des aides déjà annoncées, les éleveurs ont besoin de soutiens structurels. Quelles mesures comptez-vous prendre pour rendre la loi Égalim efficiente ?