Ma question s’adressait à M. le ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises.
Fermeture, ouverture, refermeture : les commerçants voient les décisions gouvernementales se succéder comme autant de coups de massue. Ils n’en peuvent plus : ils n’ont plus de réserves et de fonds propres, ils ont des stocks sur les bras et leurs fournisseurs et leurs banques sur le dos. Leur colère monte.
Que sont finalement les produits de première nécessité ? Le choix devient absurde. Comment expliquer à un petit commerçant respectant les gestes barrières et accueillant ses clients les uns après les autres qu’il est plus contaminant qu’un magasin de bricolage ?
Comment expliquer à une esthéticienne qu’elle doit fermer son salon de beauté quand un coiffeur a le droit d’ouvrir ?
Les commerçants, comme les Français, sont prêts à faire des efforts. Mais le Gouvernement doit leur parler clairement, sinon quel sens donner à leur sacrifice ? Vos décisions doivent être logiques et, surtout, équitables.
Nous vous attendons aussi sur la question des oubliés du fonds de solidarité.
Pourquoi les entrepreneurs qui ont repris un fonds de commerce existant sous statut de holding n’ont-ils aucune aide ? Pourquoi les bars-épiceries n’ont-ils pas une indemnisation suffisante ? Vous avez été saisi de plusieurs questions relatives au fonds d’indemnisation il y a quelques mois, et l’on attend encore les réponses.
Il est urgent d’apporter ces réponses, sinon ce sera le dépôt de bilan !