Intervention de Julien Denormandie

Réunion du 24 mars 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Politique agricole commune et aide aux éleveurs

Julien Denormandie :

Madame la sénatrice Loisier, vous m’interrogez sur ma vision de l’élevage en France. Vous la savez, ma vision de l’agriculture française est une vision de souveraineté : il n’y a pas de pays fort sans une agriculture forte. Et parmi les pans de notre agriculture, il y a l’élevage.

Aujourd’hui, nous sommes face à de nombreux défis, dont le premier est celui de la création de valeur au sein de la filière de l’élevage. Vous avez évoqué les filières et les débouchés, un sujet dont nous avons souvent discuté : de nombreux éleveurs sont dépendants de marchés à l’international, comme le marché italien.

Face à ces défis, le plan de relance prévoit non seulement des financements importants – on pourrait citer les 50 millions d’euros pour la création de valeur par les filières –, mais également des aides conjoncturelles. Avec le Premier ministre, je me suis rendu dans la Creuse, il y a quelques semaines, pour annoncer une aide de 60 millions d’euros destinée à nos éleveurs.

Au-delà de ces aides conjoncturelles, la question est de réussir à mieux structurer sur le long terme. Je ne reviens pas sur ce point que j’ai évoqué précédemment, mais la mère des batailles, c’est la loi Égalim, que vous avez citée.

Or ce sujet dépend non pas de l’Europe, mais des moyens que la France peut déployer au niveau national pour aller plus loin et arrêter le jeu de dupes, mortifère, pratiqué par certains pour empêcher une montée en qualité, tout en menant une guerre des prix. La responsabilité est entre nos mains : à nous de faire bouger les lignes. C’est ce que je veux faire sur la base des propositions que me remettra Serge Papin demain.

Toujours d’un point de vue structurel, se pose ensuite la question de la politique agricole commune : quelle sera notre agriculture en 2027 ? La PAC doit accompagner la volonté de souveraineté et la création de valeur par les filières que j’évoquais, en prenant en compte la réalité de notre territoire.

Vous venez, madame la sénatrice, d’un territoire situé dans une de ces zones intermédiaires que nous avons souvent évoquées, pour lesquelles je connais votre engagement et qu’il faut absolument préserver. La réalité de nos territoires, ce sont aussi les zones difficiles ou les zones de montagne.

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