Ma question s’adressait à M. le ministre des solidarités et de la santé.
L’épidémie flambe, et les chiffres de la vaccination restent en deçà des prévisions. Dès le mois de décembre dernier, M. le ministre de la santé a déclaré qu’il était impératif d’optimiser l’organisation de la vaccination, pour utiliser toutes les doses contenues dans les flacons, quel que soit le vaccin, afin de ne jamais être contraint de jeter les doses surnuméraires.
Alors même que nous sommes tributaires des approvisionnements en vaccins, de nombreux médecins semblent ne pas pouvoir récupérer les doses surnuméraires. Plusieurs départements sont confrontés à cette situation ; j’ai été alertée, notamment, par les départements du Maine-et-Loire, de la Savoie et de la Haute-Saône.
Le recueil de la dernière dose, pourtant si précieuse, ne serait pas possible faute de seringues disponibles en nombre suffisant. Ainsi, 15 % des vaccins AstraZeneca et 10 % des vaccins Moderna seraient jetés.
Si l’on ajoute à cela les doses de vaccin AstraZeneca jetées à la suite de la suspension de la vaccination décidée par le Président de la République, on a le sentiment d’assister à un véritable gâchis, au moment où l’épidémie est sur le point de devenir hors de contrôle…
S’agit-il d’un problème de pénurie de seringues, comme cela m’a été rapporté, ou d’un défaut d’information des agences régionales de santé, les ARS ?
Par ailleurs, pour vacciner les populations éloignées des centres de vaccination, ne serait-il pas possible de favoriser des équipements mobiles, au plus près de la population, avec l’appui des élus locaux ?