Intervention de Marlène Schiappa

Réunion du 24 mars 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Numéro d'appel d'urgence unique européen le 112

Marlène Schiappa :

Je veux tout d’abord vous remercier, madame la sénatrice Françoise Dumont, d’avoir inscrit à l’agenda des questions d’actualité au Gouvernement cette question fondamentale du numéro 112.

Vous l’avez très bien rappelé, ce numéro d’appel d’urgence unique européen est une véritable matérialisation, une traduction en actes, de l’ambition de l’Union européenne pour les citoyens européens.

Aujourd’hui, le 112 ne se substitue pas aux autres numéros directs que nous connaissons et dont les Français ont l’usage. En effet, en 2017, le Président de la République avait fait part de sa volonté et de son ambition ; il avait indiqué qu’il souhaitait une simplification de la gestion des appels d’urgence, pour assurer plus d’efficacité – les enjeux de durée que vous avez rappelés – et plus de lisibilité.

Depuis lors, le Gouvernement travaille à cette simplification, notamment par le biais de la mission de modernisation de l’accessibilité et de la réception des communications d’urgence pour la sécurité, la santé et les secours, la mission Marcus, qui nous a proposé plusieurs scénarios permettant de garantir l’accessibilité aux services d’urgence, et ce même en situation d’afflux massif d’appels, comme celle que vous avez mentionnée.

En effet, il y a différents avantages à tendre vers un numéro unique. Plusieurs États européens ont d’ailleurs déjà fait le choix d’abandonner leurs différents numéros ; je pense à l’Espagne, au Danemark ou à d’autres. La mise en place d’un numéro unique permettrait d’englober le concept du secours d’urgence dans sa totalité et d’activer simultanément, dans certains cas, différents services nécessaires.

En revanche, il nous faut prendre en compte l’ensemble des éléments relatifs à la mise en œuvre de ce numéro unique.

Aujourd’hui, le 112 rencontre certaines difficultés, que nous allons devoir résoudre. Par exemple, il faut étudier son articulation avec le service d’accès aux soins, en pleine montée en puissance, qui doit permettre de désengorger les urgences et de garantir l’accès aux soins partout et à toute heure.

De même, l’absence d’interopérabilité entre les systèmes d’information des urgentistes et des pompiers, comme entre ceux de ces derniers et d’autres systèmes d’urgence, pose, à l’heure actuelle, problème.

Le ministère de l’intérieur travaille pleinement, avec les autres ministères concernés, à cette question, qui ouvre effectivement de belles perspectives d’efficacité pour la gestion, à l’avenir, des situations d’urgence, afin de mieux assurer la sécurité et le secours des Français.

La solution de salles communes entre pompiers et urgentistes, qui existent dans dix-huit départements, doit pouvoir être approfondie. C’est en tout cas le sens du travail que nous sommes en train de mener.

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