Monsieur le sénateur, concernant la nature des crédits, je le répète, au risque d’être désagréable, il s’agit de crédits d’État. L’État instaure un plan de relance, avec des priorités qui lui sont propres, qui ont fait l’objet de débats au Parlement et d’éventuelles contestations. Ensuite, nous établissons des dispositions visant à libérer et à mettre en œuvre ces 100 milliards d’euros de crédits en fonction de ces priorités. Lorsque celles-ci sont complémentaires de l’action des collectivités, nous associons systématiquement ces dernières, avec d’autant plus de plaisir que cela renforce l’efficacité du plan de relance.
Associer les élus est une nécessité. Régulièrement, Bruno Le Maire et moi-même rappelons à l’ensemble des préfets la nécessité d’associer les élus – parlementaires, maires des communes les plus importantes ou qui structurent le territoire, présidents d’intercommunalité, élus régionaux et départementaux – à la mise en œuvre du plan de relance.
Monsieur le sénateur, je note que vous êtes un élu du département de la Gironde, qui est le deuxième, après la Charente-Maritime, à avoir conclu un accord infrarégional de relance avec l’État. Votre département a ainsi obtenu 40 millions d’euros de la part de l’État pour financer des projets qu’il a choisis, dans le cadre d’une discussion entre l’exécutif départemental, la préfecture de département et la préfecture de région. Cela me laisse tout de même imaginer que le débat entre les élus, au moins départementaux, et l’État a été plus fécond que ne le laisse entendre votre question.