Monsieur le ministre, je tiens à remercier l’ensemble des services locaux de l’État. Je pense en premier lieu au préfet de mon département, le Gers, qui œuvre avec détermination depuis le déclenchement de cette crise profonde, dont nous ne voyons pas le bout.
Les fonctionnaires d’État ont le mérite de travailler avec professionnalisme dans l’incertitude, confrontés aux ordres et contre-ordres de l’autorité centrale. Face à une telle difficulté, une communication permanente avec les élus a été instaurée. Elle est utile, mais on ne gère bien que ce que l’on mesure. Il faut donc documenter la situation et ses évolutions pour les différentes composantes de la société.
Un premier indicateur est évidemment la santé de la population. Cela permet de mesurer les évolutions quasiment au jour le jour et de pointer les déficiences ou les insuffisances que l’on retrouve peu ou prou partout sur le territoire national.
La situation sociale doit aussi être observée, en partenariat avec les conseils départementaux.
L’économie, de l’artisan au micro-entrepreneur jusqu’à la grosse entreprise, mérite des représentations spécifiques, que les services de l’État, les conseils régionaux, Pôle Emploi et les chambres consulaires sont en mesure de produire.
Un tableau de bord, éventuellement normé, nous serait très utile pour constater la situation et ses évolutions, cerner les points sur lesquels l’action doit être portée ou améliorée, en suivre les effets, etc. Le plan d’action France Relance gagnerait aussi à être suivi de la sorte.
En d’autres termes, monsieur le ministre, prévoyez-vous la conception et l’implémentation d’un processus de représentation, de suivi et d’amélioration du plan de relance et, plus globalement, de l’action menée par l’État à l’échelon local, et ce dans tous les domaines ?