Madame la sénatrice, votre intervention est assez contradictoire – mais c’est l’objet du débat parlementaire – avec plusieurs de celles qui l’ont précédée. Il nous est plus souvent reproché l’absence de sous-préfet à la relance dans un département que la possible redondance entre ces hauts fonctionnaires et tel ou tel acteur.
Nous avons reçu 400 candidatures. Nous avons souhaité que ces sous-préfets à la relance viennent d’horizons diversifiés. D’une part, cela nous semblait utile pour enrichir les expériences de chacun. D’autre part, c’est conforme à ce que nous mettons en œuvre en matière de gestion de la fonction publique et des ressources humaines de l’État depuis le début de ce quinquennat, avec une volonté de mobilité à la fois interministérielle et inter-versants. J’ai eu l’honneur de défendre la réforme de la fonction publique, permettant justement d’abattre bien des blocages et des obstacles à la mobilité, que ce soit entre les ministères ou entre les trois versants de l’administration.
Ces sous-préfets à la relance sont soit des personnes nommées pour exercer exclusivement cette fonction – cela concerne une trentaine de cas – soit des référents désignés au sein de l’administration préfectorale. Ils jouent un véritable rôle d’information des acteurs – je l’ai indiqué – et de coordination à la fois des services de l’État chargés de la mise en œuvre du plan de relance et d’agences de l’État, comme l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), les agences de l’eau, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) ou encore l’Agence nationale de la cohésion des territoires.
Leur plus-value est extrêmement sensible dans les départements où ils officient, quels que soient leur profil ou leur horizon. En effet, ils permettent de débloquer des dossiers et – je le dis en écho à l’intervention de Mme Le Houerou – d’apporter aux collectivités manquant d’ingénierie un soutien pour constituer des dossiers et répondre aux appels à projets.
Votre question me permet, peut-être un peu a contrario de ce que vous avez indiqué, de saluer leur professionnalisme et leur engagement.