J'ai trouvé notre débat extrêmement riche. J'ai la conviction qu'il n'existe pas une vérité et que nous devons tous travailler sur la notion de durabilité. Le développement durable définit bien les trois composantes sociétale, environnementale et économique qui nourrissent notre réflexion.
En France, nous avançons beaucoup par excès et corrections d'excès. Depuis les années 1970, l'action s'est concentrée sur l'extension urbaine. Aujourd'hui, nous portons un autre regard : il faut construire autrement et revenir à de la densification. Les villes du Moyen-Âge étaient denses, mais elles étaient construites avec un sentiment d'acceptabilité. Nous devons arriver à fédérer nos concitoyens autour de l'acceptabilité d'un habitat qui doit résoudre des problèmes d'accès au travail, aux services, aux mobilités.
Des questions se posent sur l'articulation entre les collectivités, résultant de la montée en puissance de l'intercommunalité, qui a défini une nouvelle organisation des compétences. Aujourd'hui, le département construit sur un canton n'a pas toujours une visibilité de contribution et d'efficacité. Il faut aussi examiner la situation en fonction de l'armature urbaine. Certains départements sont construits sur une ville-centre et de la ruralité. D'autres reposent sur une armature de villes importantes, moyennes et petites qui arriment la ruralité. Si nous partageons tous ce souci d'efficacité pour les citoyens, nous devons inventer ensemble, dans une relation de confiance entre l'État et les collectivités, mais aussi entre le citoyen et les élus, les territoires de demain. Je fonde quelque espoir dans la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d'orientation des mobilités qui, pour la première fois, adosse une compétence sur des bassins de vie plutôt que sur des périmètres administratifs.
Merci à tous. Dans le cadre de notre rapport sur les métropoles, nous serions très heureux que France Urbaine nous communique des références en matière de bonnes pratiques sur tous les champs que nous avons abordés.