Intervention de Florence Blatrix Contat

Réunion du 25 mars 2021 à 14h30
Veolia-suez : quel rôle doit jouer l'état stratège pour protéger notre patrimoine industriel — Débat interactif

Photo de Florence Blatrix ContatFlorence Blatrix Contat :

Monsieur le ministre, depuis le mois d’août 2020, les salariés des entités et filiales de Suez et de Veolia sont inquiets pour leur avenir. Les clients, usagers et autres contractants de ces groupes le sont tout autant. C’est le cas des collectivités territoriales dont nous sommes les représentants.

Pour nous, parlementaires nationaux en charge notamment du contrôle des autorités exécutives, de nombreuses questions demeurent sur l’attention et l’action des pouvoirs publics et de l’État actionnaire. Nous avons constitué ici même un comité de suivi sur les conséquences économiques et environnementales de la fusion entre Veolia et Suez auquel j’ai l’honneur de participer.

Monsieur le ministre, je souhaite aujourd’hui regarder avec vous, non pas vers le passé, mais vers l’avenir de ces deux groupes, qui sont tous deux issus d’une longue et prestigieuse histoire et qui sont particulièrement performants, en France, en Europe et dans le monde.

Ils sont présents, l’un et l’autre, dans des activités qui sont à maturité sur le marché français et, pour se développer et rester compétitifs, ils doivent bénéficier de la dynamique du marché mondial. Le risque est grand, pour l’entité dont les activités seraient principalement circonscrites à la France, de voir sa pérennité remise en cause à terme.

Quel avenir, en cas de fusion, pour la part de ces activités jugées moins stratégiques et cédées ? Même si celles-ci échappaient à la vente à la découpe, quelle dynamique interne auront-elles, coupées des activités avec lesquelles elles développaient des synergies ?

Depuis la fin de l’été 2020, l’annonce de la vente des parts d’Engie dans Suez a été suivie de déclarations parfois discordantes au sein de l’État. Quelle était alors réellement la stratégie de l’État actionnaire et de son levier opérationnel qu’est l’Agence des participations de l’État (APE) ? Celle-ci a-t-elle fait connaître à Engie des demandes particulières en termes de dividendes ou de valorisation boursière ?

Comment l’État actionnaire entend-il agir désormais pour réussir sa médiation et assurer le développement, à l’international et en France, de groupes français performants, efficaces, offrant un service essentiel à nos concitoyens ?

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