Madame la sénatrice, je vous remercie de vous tourner vers l’avenir ; c’est la bonne méthode. Il ne sert à rien de pleurer sur le lait renversé, mieux vaut essayer de voir ce qui peut être construit à l’avenir.
Ma conviction reste la même. Deux voies sont possibles dans les semaines et les mois à venir : soit ces deux entreprises, qui, je le rappelle, sont privées, poursuivent dans la logique de l’affrontement – cela ferait beaucoup de dégâts inutiles, encore plus dans cette période de crise économique où les acteurs français doivent se rassembler et c’est pour cela que j’appelle chacun à faire preuve de sens des responsabilités –, soit ces deux grands industriels français, dans le contexte que nous connaissons, trouvent un terrain d’entente et ne cèdent pas à la facilité du conflit.
Ensuite, existe-t-il des possibilités d’accord sur les bases que vous indiquez ? Oui, trois fois oui ! Il est possible de maintenir deux grandes entreprises industrielles et de répartir les actifs entre l’une et l’autre. Des propositions ont été formulées de part et d’autre. Je souhaite que ces mains tendues soient saisies, que l’on parvienne à définir le périmètre de Veolia, celui de Suez, que les acteurs s’entendent et qu’ils trouvent un accord à l’amiable. C’est hautement préférable.
Les données sont sur la table, le choix appartient maintenant aux dirigeants de Veolia comme à ceux de Suez. À mon sens, il serait bon que, quelles que soient nos divergences sur certains points, un message simple et clair à destination de ces deux entreprises ressorte de nos débats : nous voulons la voie de l’accord et nous refusons la voie du conflit.