Madame Primas, la première responsabilité de l’État actionnaire concernait Engie et non Suez ou Veolia, qui sont des entreprises strictement privées. Notre souhait était de permettre à Engie de se développer et de se recentrer sur ses activités ; chacun sait qu’elle gérait un portefeuille d’activités trop diversifié et qu’il lui était nécessaire de simplifier et de clarifier sa stratégie industrielle.
Nous avons d’ailleurs veillé aussi à ce que le remplacement de la direction générale d’Engie se fasse dans de bonnes conditions. Mme MacGregor accomplit aujourd’hui un travail remarquable pour préciser la stratégie de l’entreprise dont, je le répète, l’État est actionnaire et au sein de laquelle il exerce donc une responsabilité actionnariale. Ce n’est pas le cas au sein de Suez ou de Veolia.
Ensuite, nous avons fixé un cadre général qui doit présider au rapprochement entre ces deux entreprises, j’y suis très attaché : maintien de la concurrence, préservation de l’emploi et garantie sur les technologies industrielles de pointe.
L’État souhaite-t-il intervenir et chercher à rapprocher les deux points de vue ? Ma réponse est oui. L’a-t-il fait ? Oui, nous l’avons fait au début et nous avons continué à le faire au cours des dernières semaines, puisque j’ai souhaité que le directeur général du Trésor lance une médiation entre les deux parties, Suez et Veolia, et essaie de rapprocher les deux positions. Je lui suis reconnaissant du travail tout à fait remarquable qu’il a réalisé à cette fin.
Je répète toutefois que l’État n’est pas partie à cette négociation ; il est là simplement pour servir d’arbitre, pour tenter de rapprocher les positions. Nous progressons et j’espère que, au bout du compte, la raison l’emportera et que les deux entreprises comprendront que leur intérêt patrimonial, industriel, réputationnel aussi, est de trouver un accord à l’amiable.
Madame la sénatrice, je vous réponds donc très clairement : oui, l’État a joué son rôle pour rapprocher les positions des deux entreprises.