Monsieur le sénateur, vous posez deux questions liées, mais différentes.
La première porte sur le maintien de la concurrence entre Veolia et Suez. Je répète que nous y sommes attachés. Ce projet de rapprochement peut poser des difficultés du point de vue de la concurrence. J’ai eu l’occasion d’en discuter avec la commissaire européenne à la concurrence, Mme Margrethe Vestager. Je poursuivrai ce dialogue, car n’oublions pas que, au bout du compte, c’est la Commission européenne qui donnera ou non le feu vert à cette opération. Il est donc légitime que je sois en contact régulier avec la Commission européenne sur ce point.
Vous avez unanimement appelé à juste titre au maintien d’une saine concurrence dans le domaine du traitement des déchets et de la gestion de l’eau. Vous pouvez compter sur ma mobilisation et sur la très grande attention avec laquelle je défendrai ce sujet devant de la Commission européenne.
Votre deuxième question porte sur le sujet plus global du maintien d’un cadre concurrentiel adapté à la réalité de la situation économique mondiale. Il y a quelques mois, à l’occasion du projet de fusion entre Siemens et Alstom, mon homologue allemand Peter Altmaier et moi-même en avons appelé à l’adoption d’un cadre plus global et plus pertinent sur les marchés, découlant d’une analyse à la fois mondiale et dynamique. Nous continuons à défendre à cette nouvelle approche du droit de la concurrence en Europe, car aujourd’hui, une approche mondiale et dynamique est plus pertinente qu’une approche locale et statique. Nous devons notamment tenir compte de la rapidité avec laquelle nos concurrents étrangers peuvent monter en gamme et en puissance.
Soyez assuré, monsieur le sénateur, que je continuerai à défendre ces deux points auprès de la Commission européenne.