Monsieur Chéreau, merci d'avoir dressé une description réaliste de mon département. Je vous rejoins sur le fait que la santé est une compétence de l'État, qui ne doit pas mettre en danger celle de ses concitoyens. En effet, les indicateurs sociaux démographiques démontrent la fragilité sociale qui caractérise les Hauts de France, avec l'indicateur de mortalité le plus important de l'ensemble du territoire. Malgré les efforts des élus pour mettre en place différentes actions, telles que des locations de bureaux et des médecins rémunérés par les maires, des arrêtés divers ou des actions sur la santé, leurs compétences sont limitées. Faisons attention aux transferts qui ne leur incombent pas. Les actions ne peuvent selon moi venir qu'en complément des réponses apportées par l'État sur le manque de professionnels de santé et de structures, notamment dans le nord qui assiste à une fuite vers la Belgique. Le manque de matériel allonge anormalement les délais d'attente pour les examens. Ces facteurs occasionnent des surcoûts et dépassements d'honoraires, mais très peu de prévention. De ce fait, trop de personnes ne se soignent plus.