Pour les petites entreprises, les vertus des groupements d'employeurs sont évidentes. Nous sommes très heureux lorsqu'une entreprise majeure intègre un groupement. Toutefois, le réel intérêt demeure principalement pour les petites structures. Une entreprise de 300 personnes possède tous les moyens nécessaires pour recruter un DRH à temps complet, un webmaster, un spécialiste de la cybersécurité ou de la communication. Son seul intérêt d'utiliser un groupement serait pour y employer des personnels qui passeront d'une filiale à l'autre. C'est le cas par exemple d'une grande structure de l'humanitaire qui va intégrer un groupement d'employeurs pour passer d'une communauté à une autre et éviter ainsi les problèmes de fiscalité et de risque social. Fondamentalement, ce levier de compétitivité est surtout intéressant pour les TPE et les PME. Ce sont ces dernières, davantage que les grandes entreprises, qui ont besoin des groupements d'employeurs.
Pour répondre à Monsieur Gay, la question de la saisonnalité s'est fortement effacée. C'est le cas dans l'agroalimentaire qui, avec l'évolution de la robotisation et de la mécanisation, n'a plus cette nécessité de trouver des compétences chaque année. En revanche, la question a du sens dans le domaine du tourisme, pour des saisonniers qui passent de la mer à la montagne. Cette logique s'applique déjà entre Noirmoutier et les Pyrénées par exemple.