Les liens avec les banques sont très forts. Nous avons été à leur rencontre car nous étions très inquiets. Vous avez évoqué le renouvellement du PGE, mais les banques sont également amenées à demander aux entrepreneurs les modalités d'amortissement de ce prêt, dans une période même où ils se trouvent encore dans l'incertitude. Par conséquent, il est très complexe de donner des réponses aux banques, qui constatent que nous arrivons à la fin de la première année (même s'il y a une année de franchise).
Les experts-comptables, pour accompagner au mieux leurs clients entrepreneurs, ont entendu interrogéer les banques sur leurs besoins exacts, leurs exigences et leurs points de blocage. Nous sommes en pleine phase de travaux sur ce sujet. Avec certains groupements bancaires, nous avons mis en place des groupes de travail communs afin d'adopter ensemble les bons dispositifs et ratios. Par conséquent, nous entendons renforcer nos liens déjà très forts avec les banques.
Concernant les signaux faibles, le problème n'est pas uniquement de les identifier, mais surtout d'adopter les bonnes solutions dès l'information connue. Le vrai sujet est de déterminer le bon interlocuteur pour générer une action. Bercy a pu nous expliquer que seules les entreprises de plus de dix salariés pouvaient être concernées, et qu'il y avait également un sujet de confidentialité. Le ministère a fini par nous renvoyer vers les services de l'Etat, dans les territoires. Nous considérons pour notre part que c'est quelque peu dommageable, car il serait utile de clarifier les bons interlocuteurs.
Par conséquent, l'enjeu est de pouvoir décider vers qui diriger l'information une fois les signaux faibles décelés, étant rappelé que nous, experts-comptables, sommes uniquement les conseils de nos clients.
Enfin, sur l'éventualité d'abus, je n'y ai pas été confronté personnellement. Les 11 500 commissaires aux comptes sont davantage au en contact avec des entreprises de taille plus importante.