Nous n'avons pas encore évoqué les 117 branches qui adhèrent à la CPME. La sous-traitance industrielle de l'aéronautique, de l'automobile et plus généralement de toutes les industries qui se trouvent dans une obligation de réarmer leur dispositif, est concernée. Les plus grosses entreprises aéronautiques et de l'automobile sont accompagnées par l'Etat, mais il y a un vrai sujet pour leurs sous-traitants et ce, dans toutes les régions. Par conséquent, les activités dans ces secteurs économiques nécessitent de gagner du temps. Nous avons pu préserver les ressources humaines des entreprises jusqu'à présent, mais nous devrons désormais les accompagner en formation.
En définitive, nous avons un double sujet : les modèles économiques et la dimension RH, qu'il ne faut pas négliger dans les 1 300 000 entreprises du secteur artisanal.
Sur la question de savoir si la crise serait un facteur d'assainissement de l'économie, je rappelle que les tribunaux de commerce interviennent précisément pour jouer ce rôle d'assainissement. Il n'est donc pas question de prétendre qu'un assainissement additionnel interviendrait dans le contexte de crise actuel. Un grand nombre d'entreprises sont contraintes d'imaginer leur avenir, et nous devons gagner du temps pour leur permettre de le faire. C'est pourquoi il convient de prévoir des dispositifs d'amortissement à plus long terme du PGE, au regard des rentabilités actuelles à 3 %.