Je suis le dirigeant d'une société d'informatique spécialisée dans la cybersécurité mais aussi lieutenant de réserve au commandement de cyberdéfense. J'anime ainsi beaucoup de séminaires de sensibilisation à la cybersécurité.
Il y a eu une prise de conscience à la CPME, comme chez les chefs d'entreprise et le personnel des chambres de commerce, sur le fait que le premier rempart est humain. Il faut se former, sensibiliser, établir un plan de formation continue : c'est ce qui permet de se protéger à moindre coût.
Deuxième constat : hier encore, j'ai reçu trois demandes d'assistance de victimes. Ces demandes sont en constante augmentation, en particulier depuis un an.
Lorsque nous avons édité un guide de bonnes pratiques avec l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), nous avons invité tous les adhérents de la CPME à une présentation - une trentaine de personnes seulement étaient venues. J'avais été très déçu, d'autant que j'attendais le même nombre de personnes à un séminaire que j'organisais pour mes clients.
Tout à l'heure, j'organise un séminaire pour une entreprise nantaise qui a invité ses clients : il y aura 150 personnes ; demain, un autre séminaire rassemblera 200 personnes. Lorsque j'organise des cycles de séminaires, celui sur la cybersécurité est toujours le plus écouté. Les chefs d'entreprises nous demandent : que peut-on faire ? Aidez-nous ! C'est donc le bon moment pour agir.