Les CCI organisent trois fois par an des échanges d'information au centre de renseignement opérationnel de la gendarmerie, qui forme les référents sur tout le territoire. Comme cela a été très bien dit, les gendarmes sont démunis, car en manque criant d'effectifs. Quand on dialogue avec des magistrats à l'Institut des hautes études de la sécurité et de la justice (IHESJ), ils nous disent qu'ils manquent d'enquêteurs qualifiés, vu l'ampleur de la menace. Cette criminalité touche à 70 % les petits commerçants, car cela correspond à une criminalité d'escroquerie classique qui passe désormais par le vecteur informatique ; elle est liée pour 30 % à des systèmes de traitement automatisé ; 5 % seulement est le fait de hackers.
M. le sénateur Meurant demandait quelles devaient être les priorités ; je répondrais : mutualiser les compétences, former, organiser des dispositifs d'alerte avec les experts-comptables. Il faut décentraliser, car nous sommes tous responsables.
Plutôt que de tout faire remonter au Parquet de Paris, il serait préférable de décentraliser les plaintes. Pour cela, il faudrait bien sûr former les enquêteurs.