Monsieur le directeur général, j'ai trois questions.
La première porte sur les PGE. J'aimerais avoir les chiffres relatifs aux TPE et PME. On constate plusieurs situations. Certaines entreprises ont pris le PGE alors qu'elles n'en avaient pas besoin, mais parce que les comptables les y ont poussées pour le mettre de côté. D'autres l'ont pris et ont commencé à manger le capital car elles n'avaient pas le choix. D'autres encore l'ont pris, et ont déjà tout mangé car elles sont en très grande difficulté - il s'agit de l'hôtellerie, des cafés, de l'événementiel, de la culture et bien au-delà. On nous dit que 25 % des entreprises seraient dans cette dernière situation. Confirmez-vous ce chiffre ? Elles seront mises en très grande difficulté quand le « quoi qu'il en coûte » sera débranché. Il faudrait qu'on sache à combien se monte le total des PGE sur cette question. Pour les entreprises qui ont commencé à manger le capital, pourrait-on aller vers une solution de transformation en capitaux propres ?
Ensuite, nous avons un grand débat avec le Gouvernement sur les PGE distribués aux très grands groupes. On nous dit : « Ne vous inquiétez pas, il y a des conditions en termes d'emplois et maintien de sites industriels ». Mais c'est plus compliqué. On voit bien que, tous les jours, les plans de licenciement s'amoncellent. Existe-t-il des conditions aux PGE pour les très grands groupes ? Qui les contrôle ? Est-ce vous ? Et s'il n'y a pas de contrôle, au moins, qui en fait une évaluation ?
Dernière chose. L'Assemblée nationale a entamé la discussion du projet de loi Climat et résilience. Nous l'aborderons en juin. Une question se pose autour des subventions aux entreprises qui mènent des projets contraires aux objectifs environnementaux affichés par le Gouvernement, comme des projets de subvention aux énergies fossiles. Il me semble que vous en subventionnez à hauteur de 9,3 milliards. Il s'agit de projets gaziers au Mozambique ou des projets de Total en Antarctique. Le Gouvernement souhaite y mettre fin en 2035. Ne pensez-vous pas qu'il faudrait accélérer le calendrier vu l'urgence climatique et mettre fin aux subventions à des projets qui contredisent nos projets environnementaux ?