Nous nous accorderons tous sur l'éclairage apporté par le conseil scientifique dans son rapport : il est certes intéressant sur certains points, mais il est limité quant à l'aide qu'il peut apporter au législateur, au Gouvernement, à tous ceux qui devront prendre des décisions.
Un constat : on le devine, la campagne sera singulière, voire compliquée. Il est quelque peu navrant que ce soit à chaque fois le Sénat qui soit à l'avant-garde. Les quelques décisions qui ont été prises par le Gouvernement consistent seulement à encadrer le déroulement du vote, notamment pour ce qui concerne les mesures sanitaires. En revanche, les propositions concernant la campagne sont peu nombreuses.
Je souscris aux propos de Cécile Cukierman sur la nécessité de renforcer la couverture médiatique. À l'ère du numérique, il serait sage que des propositions nous soient faites. Les candidats doivent pouvoir disposer d'outils numériques pour faire campagne, notamment en cette période anxiogène tant pour celles et ceux qui se présenteront au suffrage que pour nos concitoyens. À situation exceptionnelle, moyens exceptionnels !
Je caricaturerai moins que notre collègue la proposition de mettre en place des bureaux de vote dans des lieux plus aérés. On sait tous que nous ne pourrons pas installer un bureau de vote au milieu des champs, mais certains lieux plus singuliers se prêtent certainement à l'accueil de nos concitoyens.
Je plaide en faveur des propositions formulées par notre assemblée, par la commission des lois, notamment - Philippe Bas y a beaucoup contribué - ; je suis favorable à des innovations permettant une diffusion plus large de la campagne. La portée des spots télévisés pour les élections départementales est particulièrement limitée ! Les élections locales ne passent d'ailleurs pas nécessairement par le seul prisme des partis politiques.