Ma vision est assez différente de celle de mes collègues. Pour moi, l'intérêt de la méthanisation ne consiste pas à produire de l'énergie, mais à éliminer des déchets dont on ne sait que faire et qui gênent l'environnement. Le but est que le peu de méthane produit à partir de ces déchets polluants soit utilisé sur place dans un circuit très court. De même, quand des agro-industriels de conservation ou des fromageries qui produisent de grandes quantités de lactosérum dont elles ne savent que faire, cela peut être utilisé pour produire du méthane plutôt que de polluer l'environnement.
Mais l'objectif affiché de développer de la méthanisation dans le but de produire du méthane - qui est une énergie carbonée - en relation avec les GES, n'a pas d'intérêt pour moi. Je suis très largement minoritaire dans cette assemblée. J'accepte la discussion, mais j'aimerais que certains de mes collègues et les membres de la mission sénatoriale réfléchissent à certains points qui paraissent acquis, mais méritent en fait d'être discutés.
Je voulais aussi soulever un dernier point : le coût du méthaniseur, des subventions et, in fine, celui du biogaz qui sera distribué aux citoyens, de même que la façon dont cela pèsera sur nos impôts. Ce serait intéressant à regarder.