Cela coûte plusieurs millions d'euros, mais je ne dispose pas à l'instant d'un prix précis. Dans notre réponse à venir au questionnaire que vous nous avez envoyé, nous pourrons vous donner quelques exemples précis : y figureront des indications sur les coûts. Il est clair que c'est un investissement significatif.
En outre, je suis assez d'accord avec ce que vient de dire M. Aurousseau : la méthanisation n'est pas là pour régler le problème des algues vertes en Bretagne, dû à des conditions d'élevage inadaptées. Le méthane n'est pas là pour régler un problème qui doit se régler ailleurs. On a affaire aujourd'hui à une industrialisation de l'élevage en Bretagne, qui a généré ce phénomène et qui coûte beaucoup d'argent à la collectivité. Le biogaz n'est pas là pour régler les problèmes de sur-fertilisation en France ni ceux qui sont liés à l'élevage intensif en Bretagne.
Une des solutions globales envisageables consisterait à taxer l'azote chimique. C'est l'une des seules actions qu'il est possible de mener au niveau agricole pour réduire les émissions de GES. Cela permettrait de développer les légumineuses chères à Marc Dufumier. Cela limiterait également les surplus d'azote et favoriserait une meilleure gestion de l'azote organique. On a là une solution systémique : taxer l'azote chimique fortement, comme demain on devra taxer le CO2 si on veut sortir des énergies fossiles et les laisser dans le sol.