De son côté, le juge administratif fonde sans doute son interprétation sur la législation actuelle. C’est donc le devoir du Gouvernement et du législateur de changer la loi pour permettre au juge de donner raison aux élus locaux qui veulent combattre ces ingérences.
Depuis le début de ce débat, nous nous demandons comment réagir lorsque, par naïveté ou par calcul, des élus locaux acceptent une forme de communautarisme ou d’ingérence étrangère. Mais, ici, il ne s’agit pas de cela. Il s’agit d’élus locaux qui, courageusement, refusent de telles dérives ; mais, en appliquant les lois en vigueur, la justice de notre pays considère qu’ils n’ont pas le droit de s’y opposer.
Mesdames, messieurs les sénateurs, cette mesure, c’est une arme que l’on doit à ces élus courageux. Il ne s’agit pas d’évaluer leur courage politique a posteriori ; ils nous demandent les armes du courage, et je serais un bien piètre ministre de l’intérieur si je ne répondais pas à leur requête, exprimée depuis le 9 avril dernier.