Intervention de Gérald Darmanin

Réunion du 12 avril 2021 à 17h00
Respect des principes de la république — Article additionnel après l'article 55

Gérald Darmanin :

MM. Sueur et Leconte s’inquiètent d’éventuelles mesures de rétorsion, mais cet argument ne tient pas la route. Autant accepter tout et n’importe quoi de peur que tel État ne décide des représailles !

Il ne s’agit nullement de citer tel ou tel pays. Dans le cas de Millî Görüs, on voit clairement qui mène le jeu ; mais, demain, il s’agira peut-être d’un autre pays ou d’une autre instance, et le représentant de l’État français pourra s’opposer à un projet au nom des relations internationales de la France.

En outre, contrairement à ce que dit Mme de La Gontrie, il ne s’agit nullement de fermer des écoles au gré des relations internationales, mais de refuser des ouvertures d’écoles. Une fois qu’une école est ouverte, on peut agir sur le front de l’ordre public ou sur la base du projet pédagogique ; mais, j’y insiste, il s’agit ici d’ouvertures d’écoles.

Telle est notre connaissance du dossier, encore nourrie par ces débats : la justice administrative a donné tort à la mairie d’Albertville ; les élus locaux nous demandent d’être courageux face à des associations qui se livrent très clairement à des ingérences étrangères ou islamistes et qui, ouvertement, mettent en péril la République, en nous regardant droit dans les yeux pour savoir si nous allons reculer. Je m’excuse du dépôt tardif de cet amendement et des difficultés qu’il peut entraîner ; mais il ne fallait pas laisser passer le train législatif.

Monsieur le président de la commission des lois, si, en commission mixte paritaire, le Sénat et l’Assemblée nationale trouvent une rédaction encore plus claire et plus précise pour atteindre les buts que je viens d’évoquer, ce sera une bonne chose. Mais si nous retirons la référence aux relations internationales, la seule mention des intérêts fondamentaux de la Nation ne permettra sans doute pas de s’opposer à l’ouverture de l’école d’Albertville.

Il est évident que cette ingérence est menée subrepticement. Nous avons des moyens à faire valoir devant le juge administratif lorsqu’il s’agit de renseignement. Certes, des précautions doivent être prises, mais la politique de précaution vaut aussi contre l’islamisme radical et contre les ingérences étrangères.

1 commentaire :

Le 23/04/2021 à 10:04, aristide a dit :

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"Une fois qu’une école est ouverte, on peut agir sur le front de l’ordre public ou sur la base du projet pédagogique ; mais, j’y insiste, il s’agit ici d’ouvertures d’écoles."

Est-ce que toutes ces écoles confessionnelles enseignent des leçons d'ouverture au monde et à l'autre ?

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