Monsieur le président, vos propos suscitent de ma part un grand silence d'approbation et de remerciement. Je souhaiterais vous remercier pour les encouragements à être audacieux que vous nous adressez. Dans ce que vous qualifiez de moment historique, en évoquant cette crise révélatrice de nos atouts mais surtout de nos grandes failles, vous nous invitez, non pas à nous préoccuper des outils, des instruments et des « 3D », mais à nous projeter à la lettre « E » de l'efficacité et du résultat. De fait, le bateau France ne sera efficace jusqu'au dernier kilomètre et dans tous les domaines que s'il est remis en ordre, si nous réparons les voies d'eau dans le seul objectif de l'efficacité. À cet égard, vos propos sont extrêmement motivants, mobilisateurs et respectueux de ce que nous sommes et de la République.
Vous avez également rappelé cette confusion que nous faisons trop souvent dans notre pays entre l'égalité et l'uniformité. L'égalité se trouve être l'équité des droits et des devoirs, ce qui nécessite de différencier les moyens. Les dispositions législatives spécifiques relatives à l'outre-mer ou aux communes de montagne prouvent ainsi la nécessité d'une adaptation des lois pour que chaque territoire ait accès aux mêmes droits et devoirs. Or nous observons aujourd'hui une crainte grandissante de la différenciation, au motif que celle-ci porterait atteinte à l'égalité et serait porteuse d'une compétition inégale entre les territoires.