Intervention de Julien Denormandie

Réunion du 14 avril 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Soutien de l'état aux agriculteurs i

Julien Denormandie :

Monsieur le sénateur Salmon, l’épisode climatique que nous venons de vivre est absolument exceptionnel et même extraordinaire. En l’espace de quelques jours, nous avons tout d’abord atteint des records de chaleur, puis connu des records de froid, et cela parfois dans les mêmes zones.

Je me trouvais ce matin auprès des équipes de Météo-France. Elles témoignaient du caractère à la fois singulier, exceptionnel et extrêmement violent de cet épisode, qui a touché près de dix régions sur les treize du territoire métropolitain.

Comme je l’ai souligné voilà quelques jours, cet épisode exceptionnel a donné lieu à la plus grande catastrophe agronomique du début du XXIe siècle.

Songez, mesdames, messieurs les sénateurs, que des centaines de milliers d’hectares ont été touchées. Il y a quelques jours, avec le Premier ministre et Olivier Dussopt, j’étais dans la Drôme et en Ardèche, où des champs entiers d’arbres fruitiers – je pense aux beaux abricots et aux belles cerises que produisent ces territoires – ont littéralement brûlé en l’espace de quelques nuits, en dépit de la véritable guerre menée par nos agriculteurs pour combattre les vagues de froid.

Le problème du gel, c’est qu’il est invisible. L’émotion de notre société est certes forte, mais elle l’aurait été encore davantage s’il s’était agi d’un incendie ravageant des centaines de milliers d’hectares.

Or la réalité est là : la détresse de nos agricultrices et de nos agriculteurs est totale. Parfois, c’est le revenu de toute cette saison, notamment pour les arbres fruitiers, qui ne viendra pas ; parfois, en particulier pour les viticulteurs, c’est celui de l’année prochaine.

Nous devons apporter une réponse – je la détaillerai par la suite – à la hauteur de l’événement exceptionnel que nous venons de vivre, au travers des mesures à la fois de court terme et de long terme. Vous avez mille fois raison, monsieur Salmon, le système de l’assurance n’est plus gréé pour faire face à de tels épisodes.

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