Vous évoquez à très juste titre les mesures de prévention nécessaires pour adapter nos cultures et lutter contre ces épisodes.
Or, comme vous le savez, nous avons mis en place sous l’autorité du Premier ministre, dès septembre dernier, dans le cadre du plan France Relance, une enveloppe de 100 millions d’euros pour financer, par exemple, des tours antigel et des filets paragrêles.
L’immense difficulté – la Drôme en offre un terrible exemple –, c’est que les dispositifs actuels de lutte – tours antigel, braseros, bougies, aspersion… – n’ont pas suffi : ces dispositifs avaient beau être déployés dans les champs d’abricotiers de la Drôme, les cultures ont tout de même gelé. Cela montre toute l’ampleur du défi.
Je vous rejoins sur un autre point : aujourd’hui, nos dispositifs doivent être rapides. Or force est de constater que des dispositifs comme le régime de calamité agricole prennent neuf mois en moyenne dans notre pays.
À la demande du Premier ministre, nous allons non seulement mettre en place les dispositifs habituels, mais aussi créer un second fonds exceptionnel reposant sur les pertes d’excédent brut d’exploitation. Ces aides seront disponibles dès lors que les revenus prévus n’arriveront pas : pour les abricotiers de la Drôme, par exemple, ce sera dès cet été ; pour les viticulteurs, ce sera un peu plus tard.
Vous dites que les fonds sont insuffisants, mais nous sommes seulement en train de les gréer. Nous en reparlerons dans quelques jours, une fois que nous aurons arrêté leurs montants.