Intervention de Julien Denormandie

Réunion du 14 avril 2021 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Indemnisation des agriculteurs à la suite de l'épisode de gel

Julien Denormandie :

Monsieur le sénateur Duffourg, je vous remercie de votre question, qui fait écho à celles qui ont précédé.

La réalité, c’est que nos dispositifs d’aide ne sont pas suffisamment gréés au regard de la situation. La viticulture, par exemple, n’est aujourd’hui pas éligible au dispositif des calamités agricoles. Aussi, que devons-nous faire ?

Nous devons tout d’abord prendre des mesures d’accompagnement social. Des questions de chômage partiel se posent pour certains. À la demande du Premier ministre, j’ai réuni, dès lundi dernier, une cellule de crise interministérielle pour déployer l’ensemble des mesures sociales et financières à notre disposition, notamment au travers du régime des calamités agricoles.

Néanmoins, il faut aller au-delà. Le fonds exceptionnel va ainsi permettre de soutenir la viticulture. Il s’agit d’une question complexe : les viticulteurs subiront une perte de revenus, non pas cette année, mais l’année suivante, alors que les abricotiers, par exemple, subiront des pertes dès cet été. Il faut donc imaginer un dispositif – j’y travaille avec Olivier Dussopt – qui tienne compte de ce décalage dans les pertes de revenus.

Mesures sociales, mesures de gestion de crise, mesures additionnelles avec ce fonds exceptionnel… Vous avez tout à fait raison, monsieur le sénateur, la mobilisation doit être générale.

C’est la raison pour laquelle, lors du comité interministériel que j’évoquais, nous avons mobilisé également les assureurs, pour que les polices déjà souscrites par les viticulteurs – c’est le cas d’environ un viticulteur sur trois – soient activées le plus rapidement possible. Nous avons également sollicité les banques, pour permettre aux jeunes agriculteurs, viticulteurs et arboriculteurs, souvent fortement endettés au moment de leur installation, de bénéficier de facilités de paiement des intérêts et du capital.

Voilà des réponses très précises, monsieur le sénateur.

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