Monsieur le sénateur Bargeton, vous soulignez à juste titre l’émotion considérable qui nous a tous saisis, voilà deux ans, lors de l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris. Cette émotion a été considérable, en France et dans le monde entier. Elle s’est concrétisée par une souscription publique qui a réuni 830 millions d’euros de dons, une somme totalement inédite.
Je suis bien évidemment garante de la bonne utilisation des fonds et de leur transparence. Dans ce cadre, la Cour des comptes a émis un certain nombre de préconisations que nous avons suivies, et même anticipées, comme la comptabilité analytique, par exemple, qui est absolument indispensable pour assurer cette parfaite transparence.
Il nous reste un point de divergence avec la Cour des comptes : nous estimons en effet que le financement de l’établissement public de Notre-Dame de Paris est absolument indispensable pour la bonne conduite des travaux. Il nous faut évidemment une maîtrise d’ouvrage performante pour tout mener à bien ; je précise que nous avons bien entendu pris en charge le loyer du bâtiment qui héberge cet établissement public.
Un débat est né : certains pensent qu’il y aura trop d’argent et qu’il faut déjà penser à son utilisation ultérieure ; d’autres, au contraire, estiment qu’il n’y en aura pas assez… Pour ma part, je crois que les sommes récoltées nous permettent aujourd’hui d’envisager tranquillement ce chantier.
La sécurisation sera terminée à la fin de l’été. Nous passerons ensuite à la phase de restauration. Le Président de la République et moi-même nous rendrons demain sur le chantier. Je puis vous dire, monsieur le sénateur, que la cathédrale Notre-Dame de Paris sera rouverte en 2024. (