Avec l'arrêt de Fessenheim et des centrales à charbon, comment allons-nous garantir la sécurité du réseau électrique et par quoi allons-nous le remplacer en énergie pilotable ?
Quels risques le « projet Hercule », qui vise à séparer les activités, nationaliser le nucléaire et le couper de toutes les autres activités commerciales et rentables, fait-il peser sur le nucléaire, avec l'ensemble des enjeux posés pour les quinze prochaines années, lorsque toute la dette pèsera sur le nucléaire sans aucune rentabilité venant soutenir les investissements ?
Concernant l'EPR de Flamanville, la question ne porte pas sur l'absence de compétences. Je rencontre de nombreux soudeurs français, lesquels disent que le choix a été fait de faire venir des sous-traitants - y compris polonais avec des contrats chypriotes d'une entreprise irlandaise ! - plutôt que de faire appel à des soudeurs français qui ne trouvent pas de travail en France et qui eux-mêmes sont contraints de partir en Inde pour former les soudeurs indiens. La question qui se pose est celle de la sous-traitance, qui fait peser un grand risque sur l'EPR et sur les centrales nucléaires. Greenpeace nous a dit, le 6 décembre 2020, avoir reçu des milliers de documents sur la question de la localisation des caméras, de la description des systèmes électroniques et des plans précis de l'EPR, sans le demander. La sous-traitance dans l'ensemble de la filière EDF pose des questions de confidentialité. Nous avons interpellé la ministre à ce sujet mais nous n'en avons plus entendu parler. Il s'agit pourtant d'une question de sécurité.