Le risque incendie est important sur les installations nucléaires comme sur toute installation industrielle, avec en moyenne un départ de feu par réacteur et par an. Dans le cadre des quatrièmes réexamens de sûreté, des améliorations seront apportées en termes de conception. Nous appelons également EDF à réaliser des progrès en matière d'intervention et de capacité à lutter contre les incendies. Une série d'inspections est programmée cette année pour mettre en situation les équipes d'EDF et vérifier si tel est bien le cas.
Dans les prochaines années, une vérification à l'échelle européenne sera menée dans le cadre d'une revue par les pairs des mesures prises sur l'ensemble des centrales nucléaires européennes pour prévenir et lutter contre les risques d'incendie.
S'agissant du positionnement de l'ASN par rapport à ses homologues au niveau international, un travail important d'harmonisation de la sûreté nucléaire à l'échelle européenne a été mené depuis une vingtaine d'années. Dans le cadre d'un club de régulateurs, fondé en 1999 à l'initiative d'André Lacoste, premier président de l'ASN, des règles et des standards de sécurité communs ont été établis de manière volontaire, en dehors du cadre de l'Union européenne. Il existe aujourd'hui une « Europe de la sûreté nucléaire », grâce à ces niveaux de référence en matière de sûreté communs aux différents pays et intégrés dans les règlementations nationales. Il existe donc une convergence à l'échelle européenne mais il peut subsister des différences, par exemple par rapport à l'approche américaine, sur la notion de réexamen de sûreté, car nos homologues américains sont davantage focalisés sur la conformité aux exigences, et non leur augmentation.