Je remercie nos rapporteurs. En dépit des demandes répétées des sénateurs représentant les Français établis hors de France, les forces qui représentent l'économie française à l'étranger sont les grandes oubliées du plan de relance : nos chambres de commerce à l'étranger sont parfois mourantes et doivent licencier. Alors qu'elles contribuent au développement de notre commerce à l'étranger, dans un contexte de balance commerciale déséquilibrée, elles se retrouvent affaiblies car nous n'avons pas mis en place des dispositifs de soutien adaptés, comme nous avons su le faire en France.
Je rejoins nos rapporteurs : la croissance chinoise a profondément modifié le terrain de jeu commercial. Les zones de croissance pour nos entreprises ne se situent plus prioritairement en Europe.
À cet égard, « l'idéologie » de la Commission européenne - qui consiste à multiplier les accords commerciaux - n'est pas une mauvaise chose, mais soyons attentifs à leur mise en oeuvre. L'accord avec le Japon n'est pas mauvais en soi mais mériterait un peu plus d'attention. La conclusion d'accords commerciaux permet d'orienter la norme commerciale mondiale conformément à nos ambitions, notamment en matière d'environnement, sans quoi nous aurions à subir les règles mondiales et à nous y adapter comme le font les petits pays. Le marché européen présente un avantage souvent oublié : il est beaucoup plus intégré que d'autres grands marchés d'États-nations.
La croissance africaine constitue une source de croissance commerciale potentielle pour l'Union sur les quinze prochaines années. Mais si nous voulons en tirer parti, ne faisons pas de la politique migratoire l'alpha et l'oméga de nos relations avec ce continent. Autrement, il se tournera vers d'autres partenaires.