L'élargissement des opportunités de mobilité constitue un levier de revalorisation de la formation professionnelle. Élu d'Alsace et ancien enseignant, je connais bien les expériences faites pour développer l'apprentissage transfrontalier à l'échelle du bassin rhénan. Il importe, comme vous l'avez souligné, de démocratiser Erasmus. Partir à l'étranger est plus facile pour les élèves de l'enseignement supérieur, car l'intérêt du stage à l'étranger est bien compris, tant par les élèves que par les familles. Mais il faut porter une attention particulière aux élèves des niveaux 4 et 5. La barrière linguistique n'est pas aussi considérable qu'on le croit, car on apprend très vite les langues lorsque l'on est en immersion.
Il est vrai que l'on constate un certain repli ; certaines familles sont frileuses. Il est donc important de faire connaître les expériences de mobilité, que les jeunes rencontrent d'autres jeunes qui sont partis de la sorte, afin qu'ils aient en tête des modèles susceptibles de les inspirer. Il faut aussi lever les freins bureaucratiques ou académiques qui dissuadent souvent les jeunes de niveau 4 et 5 intéressés.
Enfin, beaucoup de jeunes abandonnent faute d'un accompagnement personnalisé. Les jeunes doivent pouvoir s'adresser à un référent capable de les conseiller.