Avec le frein financier, vous avez pointé un sujet essentiel qui pourrait faire l'objet d'une modification parlementaire. Il nous faudra trouver le bon véhicule législatif.
Si des centres de formation d'apprentis (CFA), des organismes de formation et des institutions d'enseignement supérieur sont engagés sur le sujet, encore faut-il que les entreprises françaises jouent le jeu. Or, certaines entreprises parmi les plus présentes au niveau international sont réticentes à l'idée de laisser partir leurs apprentis dans d'autres pays. Nous devons travailler sur le réseau des directeurs de ressources humaines (DRH), afin de leur faire comprendre que cela peut être un atout de disposer de collaborateurs jeunes, dynamiques, capables de nouer des contacts partenariaux, voire commerciaux, avec des entreprises proches de leur filière au sein de l'Union européenne.
De manière plus politique, dans le contexte actuel de repli populiste et territorial, il est vital de renouer le lien entre la jeunesse et la construction européenne. Le localisme ne s'oppose pas à la construction d'un dialogue européen. À titre personnel, j'ai bénéficié d'un programme Erasmus en 1988, et cela a beaucoup compté dans mon engagement.