La gouvernance autour des régions est un vrai sujet. Les régions doivent surmonter le sentiment d'incompréhension lié à la loi de septembre 2018. La rédaction des programmes opérationnels doit leur permettre de s'impliquer de nouveau sur les questions d'apprentissage et de mobilité.
Les missions locales, ainsi que les écoles de production qui commencent à se développer, constituent des alternatives intéressantes. Je suis actuellement la création d'une école de production ; ce qui me préoccupe beaucoup, c'est de voir à quel point un dispositif essentiellement pragmatique est en train de devenir terriblement administratif. Ce doit être une prédisposition française : dès qu'un dispositif s'institutionnalise, un tas de procédures et de règlements interviennent. Quand va-t-on surmonter cette espèce d'addiction aux règles, qui entrave la vie, l'initiative et l'audace ?
Il faudrait recenser l'équivalent d'Euro App Mobility dans certains pays européens ; on en a identifié une dizaine dont les règlements et les pratiques d'apprentissage devraient permettre la mobilité et la réciprocité. Progressivement, le dispositif pourrait ensuite s'élargir à d'autres pays.
Sur le plan local, on doit trouver des ambassadeurs. Il n'est pas facile, pour les chambres de commerce et les chambres de métiers, d'insister sur la mobilité et l'ouverture internationale. Nous avons un sujet fantastique et nous n'arrivons pas à lui donner la dynamique et l'écoute nécessaires.