Vous évoquez un croisement des différents facteurs ou sources d'inégalité et de pauvreté en partant des constats de terrain et d'associations. Nous avons essayé de le faire, bien que nous ne les ayons pas chiffrés. Quinze mois après le début de la crise, nous ne disposons pas nécessairement des moyens de mener ces études. Nous y avons toutefois été sensibilisés dans nos auditions d'associations. Nous avons croisé les inégalités cumulatives que sont les origines, le milieu social et la précarité. Sur les emplois non télétravaillables, je vous invite à vous interroger sur les personnes employées par les sociétés de service de nettoyage, par exemple. La réalité des inégalités peut être croisée. Nous ne disposons pas encore de données statistiques, sauf à reprendre ce que nous indiquent les associations telles que la Fondation Abbé-Pierre ou les Petits Frères des Pauvres. Marie-Aleth Grard, conseillère au CESE jusqu'au 31 mars, et présidente d'ATD Quart Monde, nous a indiqué lors d'une audition que les conditions de précarité augmentaient dramatiquement. Je n'illustrerai mon propos que d'un exemple, celui de La Maison des Femmes ouverte par le Docteur Ghada Hatem en Seine-Saint-Denis. Elle avait normalement pour rôle d'apporter une réponse aux femmes les plus éloignées des soins, de l'IVG, de la contraception, mais elle a finalement dû répondre à des urgences alimentaires.