Pour répondre à la première intervention de Mme Poncet Monge, je ne sais pas si l'analyse d'impact genrée est intégrée dans l'accord national interprofessionnel. Il me semble que ce n'est pas le cas, mais je n'en suis pas certaine. Notre préconisation est en tout cas orientée dans ce sens.
Madame Monier, tous les secteurs de soins médicaux ont été concernés. Lors du premier confinement, des services ont été fermés pour donner la priorité aux patients Covid-19. Tous les domaines médicaux ont donc été affectés. Ensuite, à leur réouverture, des enquêtes ont démontré que les femmes avaient estimé que leurs affections n'étaient pas graves et qu'elles pouvaient décaler un examen de prévention pour ne pas déranger les professionnels déjà très occupés. Il s'agit de ressenti et de vécu.
Concernant la santé mentale, la prise en charge de dix séances de consultation psychologique pour les jeunes a récemment été annoncée par le Gouvernement. De notre côté, nous préconisons une reconnaissance médicale et une prise en charge pour toutes et tous des consultations de psychologie par les pouvoirs publics, l'assurance maladie et les mutuelles complémentaires. Celles-ci l'ont déjà anticipé, puisqu'elles se sont engagées à rembourser des séances même en l'absence de cotation.
S'agissant de l'IVG, la contraception et l'allongement des dispositifs pris en compte dans la loi d'urgence, nous préconisons leur prolongement. Cette préconisation fait d'ailleurs toujours débat au sein du CESE. La formation des professionnels sur la prise en charge des violences faites aux jeunes femmes ou aux personnes LGBTQIA+ fait l'objet de notre sixième préconisation. La dix-huitième porte sur une campagne nationale de communication et de prévention. Nous reprenons de plus l'exécution d'une loi existante, et les moyens à mettre en place pour la permettre dans tous les lieux scolaires.
Notre premier axe, concernant la santé et le recours aux soins, comprend six préconisations.