Je vous remercie, madame la sénatrice Evrard, de m’interroger sur l’hydrogène : c’est une des technologies sur lesquelles nous souhaitons très fortement investir, afin d’accélérer la production industrielle française.
On parle d’hydrogène vert. Je dirais, pour ma part, qu’il s’agit d’un hydrogène bas-carbone, puisqu’il peut s’appuyer sur les énergies renouvelables ou sur le nucléaire, ce dernier étant une énergie bas-carbone.
Nous allons consacrer, au total, 7 milliards d’euros à un plan hydrogène couvrant plusieurs années, dont 2 milliards d’euros seront spécifiquement consommés en 2021 et 2022 afin de donner une impulsion à nos entreprises industrielles.
L’enjeu est de créer les briques technologiques industrielles sur lesquelles on puisse s’appuyer pour, ensuite, déployer une véritable stratégie hydrogène dans deux directions : le développement des mobilités vertes, à travers les véhicules à hydrogène, et la décarbonation de nos processus industriels. C’est très exactement, pour ne prendre que cet exemple, ce qui est en jeu dans la décarbonation des aciéries.
En janvier, nous avons mis en place un Conseil national de l’hydrogène, qui a dessiné une feuille de route particulièrement précise, et nous avons d’ores et déjà lancé deux appels à projets. Le premier, « Briques technologiques et démonstrateurs hydrogène », est doté de 350 millions d’euros et vise à accompagner des projets portés, sur le territoire, par nos industriels ayant la capacité d’innover. Le second, « Écosystèmes territoriaux hydrogène », est national, doté de 325 millions d’euros, et accompagnera des consortiums réunissant des collectivités et des industriels fournisseurs de solutions pour favoriser au maximum des économies d’échelle, avec des projets ancrés sur les territoires.
Par ailleurs, nous finalisons le lancement d’un IPCEI (I mportant P roject of C ommon E uropean I nterest – projet important d’intérêt européen commun), d’un montant de 1, 6 milliard d’euros, pour la construction d’une feuille de route stratégique européenne, qui concernera un certain nombre d’entreprises industrielles et nous permettra de gagner nos positions sur cette nouvelle technologie.