Monsieur le sénateur Moga, la recherche est clairement un élément de compétitivité hors coût sur lequel nous devons augmenter les investissements.
Le bilan que je tire de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche est plus favorable puisqu’est prévue une augmentation de 25 milliards d’euros des moyens destinés à la recherche sur les dix prochaines années.
Cette augmentation, inédite, a deux objets : donner plus de moyens à la recherche, mais aussi revaloriser le statut des chercheurs.
Comme vous l’avez mentionné dans votre propos introductif, cette revalorisation est absolument essentielle si nous voulons que les chercheurs restent en France, qu’ils continuent à mener des recherches et qu’ils puissent alterner aussi aisément que possible recherche fondamentale et recherche appliquée dans le domaine industriel. Je pense en particulier aux dispositions de la loi Pacte tendant à une meilleure circulation de la recherche et à celles qui permettent une meilleure protection de la propriété intellectuelle. Sur ces points, le Parlement a vraiment fait œuvre utile.
Au-delà de cette question de la recherche fondamentale, le programme d’investissements d’avenir (PIA) permettra de mobiliser 20 milliards d’euros au cours des cinq prochaines années. Surtout, nous nous employons à activer immédiatement 11 milliards d’euros sur des projets précis relevant d’une quinzaine de technologies clés. Cette feuille de route stratégique sous-tend des appels à projets ou des appels à manifestation d’intérêt en direction des entreprises de nos territoires, tant des TPE, des PME, des ETI que de grands groupes. L’objectif est très précis : définir les moyens budgétaires à mobiliser pour que ces entreprises puissent déployer dans les cinq ans ces travaux de recherche.