Madame la sénatrice Blatrix Contat, en réponse à votre question, qui prolonge celle d’un précédent orateur, je rappellerai l’objet de la feuille de route numérique défendue par Cédric O et Bruno Le Maire.
Les priorités détaillées par ce document sont au nombre de cinq : renforcer notre souveraineté numérique en soutenant la création et l’usage de solutions de confiance, qui protègent les données des citoyens, des entreprises et des administrations – vous vous souvenez que certains hôpitaux ont également fait l’objet de cyberattaques ; soutenir le développement de l’offre de la filière industrielle du cloud et promouvoir l’interopérabilité ; soutenir la recherche, le développement et l’innovation dans les domaines du cloud présentant un fort potentiel de création de valeur, comme l’intelligence artificielle, la 5G et l’edge computing – désolée pour la multiplication des termes anglais ! ; soutenir le verdissement de la filière numérique ; et, enfin, soutenir la formation en technologie – vous savez qu’il s’agit également d’un enjeu, compte tenu du manque de compétences que déplore la France.
Ces cinq orientations stratégiques s’articulent totalement avec les priorités définies au niveau européen.
Il y a quelques instants, j’ai mentionné la mise en œuvre d’un plan d’investissement innovation et préindustrialisation massif en faveur du cloud souverain : c’est un des éléments de cette action.
Nous menons également un travail au sujet du quantique. À cet égard, les calculateurs de haute performance font l’objet d’un projet européen. Atos, notamment, prend part à l’appel d’offres en cours pour Barcelone et, à ce titre, nous nous efforçons de défendre l’intérêt des solutions européennes.
Au-delà, les deux directives que j’ai évoquées, le DSA et le DMA, qui doivent être soumises au prochain Conseil « Compétitivité », apportent également des réponses en matière de régulation. Ces actions se sont renforcées et ont une importance toute particulière dans le contexte dont nous débattons !