Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du 4 mai 2021 à 14h30
Souveraineté économique de la france — Débat interactif

Agnès Pannier-Runacher :

Madame la sénatrice Bonfanti-Dossat, je vous remercie de votre question, qui me permet de rappeler très précisément la politique que le Gouvernement déploie depuis plusieurs mois, et même plusieurs années, pour réimplanter des sites industriels.

Tout d’abord, en juin dernier, avant même d’évoquer la construction de son site de Singapour, Sanofi a annoncé la création d’une usine équivalente en France. Nous sommes les premiers à avoir eu le bénéfice de ces investissements, qui bénéficieront à l’ensemble du continent européen.

Il ne faut donc pas opposer ces deux investissements. L’investissement à Singapour vise à servir le marché asiatique. L’usine annoncée en juin dernier, qui représente 600 millions d’euros et 200 emplois, dans la région lyonnaise, sera dédiée à la fabrication de vaccins, dont ceux à ARN messager. Elle verra le jour en 2025 et, j’y insiste, ce site sera le premier à sortir de terre.

De surcroît, nous avons fait de la santé un secteur relevant de l’appel à projet Résilience. Dans ce cadre, nous accompagnons aujourd’hui 273 entreprises pour des relocalisations. La santé bénéficie en outre d’un dispositif particulier, dit « capacity building », dans lequel nous avons investi 160 millions d’euros en juin dernier – il s’agit de l’annonce du 18 juin que vous mentionnez. Grâce à ce dispositif, quatre sites de production de vaccins sont déjà actifs ou vont commencer la production dans les prochaines semaines : Delpharm, Recipharm et deux sites de Fareva.

Au-delà, beaucoup d’autres sites participent aux chaînes de production de vaccins, de médicaments et de dispositifs médicaux dans le cadre de la lutte contre la covid. J’ajoute que 25 % des lauréats du plan Résilience appartiennent au secteur de la santé, qu’ils soient spécialisés dans les principes actifs ou dans les dispositifs médicaux.

Vous constatez donc que, depuis six mois, nous avons accéléré le mouvement, d’autant qu’un nouvel appel à projet de 300 millions d’euros est d’ores et déjà lancé pour continuer à relocaliser des sites de production en France !

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