Merci, Madame. Vous avez évoqué un certain nombre de freins que nous connaissons bien, notamment la difficulté pour les femmes de s'imaginer cheffe d'entreprise. Par conséquent, il est indispensable de donner plus de visibilité à quelques exemples particulièrement emblématiques. Or 1 % seulement des personnalités médiatisées dans les catégories patron et business sont des femmes.
Vous avez souligné combien les stéréotypes ont la vie dure. Chantal Jouanno, qui a présidé notre délégation de 2014 à 2017, avait observé que la place des petites filles se trouvait déjà réduite dans la cour de récréation. Notre rapport1(*) sur les jouets et les stéréotypes de genre avait montré que, dès le plus jeune âge, les petites filles sont orientées vers un rôle de protectrice tandis que les petits garçons, qui jouent à partir à l'assaut du monde avec leurs épées, se voient attribuer un rôle de conquérant. De la même façon, les stéréotypes sont encore très ancrés dans les jouets et impactent le champ des possibles qui s'ouvre à ces petites filles.
Notre prochaine invitée évoquera le rôle important de l'Association pour le droit à l'initiative économique (ADIE) dans les territoires. Ophélie Héliès, directrice territoriale adjointe Nord Occitanie et Lot-et-Garonne à l'ADIE, chargée de la mise en oeuvre du programme Regain sur l'entreprenariat en milieu rural, est avec nous.
Madame Héliès, je vous cède la parole.