Merci, Madame la présidente. Monsieur le ministre, mes chers collègues, Mesdames, je crois, Madame la présidente, que nous abordons de nouveau, aujourd'hui, deux problématiques que nous suivons depuis le début de cette mission.
Nous constatons que la création d'entreprise n'échappe ni au poids des stéréotypes de genre ni à un plafond de verre. C'est malheureusement ce qui ressort de tous vos témoignages. Nous évoquons cette réalité à travers tous les sujets traités par notre délégation.
Par ailleurs, dans le cadre de notre mission, les deux problématiques que nous abordons régulièrement sont la mobilité liée à la ruralité et le manque de services publics.
Je voudrais revenir sur ce qui me paraît être le fil conducteur des auditions de cette table ronde : les réseaux d'entrepreneures. Nous constatons que vous jouez un rôle essentiel et que la situation ne bougera que par votre action. Vous facilitez les échanges d'informations mais vous accompagnez également les femmes. Vous avez bien identifié qu'il ne s'agit pas seulement de créer son entreprise mais également de la rendre pérenne.
Je souhaiterais mieux connaître les politiques publiques qui existent à ce sujet. Vous semblez être au coeur de la question, Monsieur le ministre. Quels leviers conviendrait-il de mettre en place pour que les améliorations s'étendent et deviennent durables ?
Vous nous avez beaucoup parlé du statut de microentrepreneure, perçu comme un levier d'accès à l'emploi dans les territoires où disposer d'un travail salarié paraît difficile. Cependant, ce statut est tout de même moins rémunérateur et protecteur. Comment peut-on accompagner et protéger davantage les femmes qui optent pour ce statut ? Comment améliorer l'information ? Vous avez toutes souligné que disposer d'informations est essentiel. En outre, comment expliquer les aides destinées aux femmes qui vivent dans les territoires ruraux ?
Par ailleurs, disposez-vous de chiffres sur les secteurs d'activité des entreprises dirigées par des femmes ? Il faut en effet s'appuyer sur un constat pour être force de proposition.
J'aimerais évoquer l'école. Mme Farges a indiqué qu'à l'école, les filles sont davantage encouragées à rester à la maison et qu'elles désirent moins entreprendre. Je ne dirais pas cela. En revanche, nous avons besoin d'agir dès l'école pour réussir à casser ces stéréotypes de genre. Il est vrai que le poids de ces stéréotypes conduit les femmes à « se freiner » elles-mêmes. La situation est très difficile. Vous évoquiez la notion de combat et la nécessité que la famille accepte qu'une femme puisse entreprendre. Ces obstacles doivent être surmontés.
J'ai souvent souligné, au sein de cette délégation, que c'est au niveau de l'école que nous parviendrons à faire évoluer la situation, si nous travaillons vraiment sur ce sujet.